• EMANUEL LASKER

    Emanuel Lasker (1868-1941) fut un joueur allemand.

    Après quelques succès en Allemagne en 1889, Lasker partit en Angleterre en 1890 et y remporta de nombreux matches, notamment contre Bird, Mieses et Blackburne. En 1894, il lança un défi au maître Siegbert Tarrasch qui venait de remporter plusieurs très forts tournois, mais Tarrasch refusa de l'affronter en match.

    Qu'importe pour Lasker, il partit en Amérique où résidait Wilhelm Steinitz. Il mit fin au règne du premier champion du monde avec le score 12–7 (+10 -5 =4).

    En 1896-1897, Lasker gagna la revanche du championnat du monde contre Wilhelm Steinitz, disputée à Moscou, sur un score encore plus sévère que le premier match : 12,5–4,5 (+10 –2 =5).

    Les apparitions de Lasker dans les tournois étaient rares car ses prétentions financières étaient élevées : Lasker voulait s'assurer de quoi vivre. C'est pourquoi il ne revint dans les tournois qu'en 1904.

    En 1907, il accepta le défi du joueur américain pour un championnat du monde, le premier depuis 10 ans. Lasker s'imposa sans difficulté (+8 -0 =7). En 1908, le match tant attendu avec Tarrasch eut lieu : Lasker l'emporta aisément (+8 -3 =5) et affirma sa suprématie dans son pays.

     

    En 1910, Lasker remit une nouvelle fois son titre en jeu, contre l'Autrichien Carl Schlechter. Il fut pourtant bien près de le perdre contre un joueur réputé pacifique : dans un match en 10 parties, Schlechter devait s'imposer avec 2 points d'écart (il n'y a cependant aucune preuve formelle de cette règle). Il remporta la 5e partie et toutes les autres étaient nulles avant la 10e. Lasker se trouva en difficulté mais lui tendit un piège et Schlechter trébucha. Lasker devint le premier champion du monde à conserver son titre par match nul (+1 -1 =8). Il proposa cependant de continuer le match mais Schlechter déclina l'offre.

     

    Après la grande guerre, Capablanca lança un défi à Lasker. Son pays vaincu, il voulut abandonner son titre sans jouer, mais la bourse proposée à La Havane le convainquit de disputer ce match. Fatigué par le climat cubain, déprimé par la supériorité de Capablanca, Lasker abandonna le match après 14 parties (+0 –4 =10).

      

    Il termina sa carrière en 1936.

    .

    Entré au Chess Hall of Fame en 2015.

    Vote Hall of Fame 2016

     Pour en savoir davantage sur Lasker : Lasker sur Chess One 


    votre commentaire
  •  

    DAVID BRONSTEIN

     

    David Bronstein (1924-2006) était un joueur d'échecs soviétique. 

    Il termina deuxième du championnat de Kiev à l'âge de 15 ans (en 1939), et obtint le titre de maître soviétique à 16 ans (en 1940), pour sa deuxième place au championnat d'Ukraine de 1940, derrière Isaac Boleslavski. 

    En 1944, Bronstein participa pour la première fois au championnat d'échecs d'URSS dont il occupa une des dernières places (+4 -7 =5). L'année suivante, il termina 3e (+7 -4 =6). Il réussit enfin à remporter le titre en 1948 et 1949. David Bronstein participa à 20 finales du championnat d'URSS de 1944 à 1975 dont 6 finales consécutives de 1957 à décembre 1961. 

    Grand maître international en 1950 (le plus jeune à la création du titre), il termina premier ex aequo (+8 -2 =8) au tournoi des candidats de Budapest avec son ami Isaac Boleslavski. Ils durent ensuite se départager dans un match en 12 parties qui s'acheva sur une égalité (+2 -2 =8 pour chacun des joueurs). Ce fut dans la prolongation que Bronstein l'emporta (+1 =1) et qu'il acquit le droit de défier le champion du monde Mikhaïl Botvinnik en 1951.

     

    La rencontre se déroulait en 24 parties. Au cours de la 23e partie (tandis que Bronstein menait d'un point), il commit une grosse faute dans une position nulle et perdit, permettant ainsi à Botvinnik de revenir à sa hauteur. Il ne resta plus au champion du monde qu'à assurer dans la dernière partie pour conserver son titre (+5 -5 =14) selon la règle de la FIDE qui prévoyait cette issue en cas d'égalité finale. Botvinnik et lui ne s'appréciaient guère et l'on a souvent insinué que Bronstein avait subi des pressions. La réponse de Bronstein a d'ailleurs toujours été assez évasive à ce sujet. 

    Au tournoi des candidats de Zurich 1953, il termina à la 2e-3e place (+6 -2 =20). Bronstein est renommé également pour l'écriture du livre du tournoi, « L'Art du combat aux échecs ». 

    Ses résultats aux cycles des championnats du monde s'étiolèrent ensuite peu à peu. 

    Du fait de son soutien à son ami Viktor Kortchnoï, lors du match des candidats de 1974 contre Anatoli Karpov et dans les années suivantes, Bronstein fut banni des tournois à l'étranger par les autorités soviétiques dans les années 1975-1985. L'interdiction ne fut levée qu'avec la Perestroïka, en 1986 pour les tournois dans les pays de l'Est, et en 1989 pour les tournois en Occident. 

    Bronstein est considéré comme l'un des plus forts joueurs à n'avoir jamais été champion du monde, au même titre que Paul Keres ou Viktor Kortchnoï.

     

     

    Vous êtes convaincu? Bronstein doit entrer au Chess Hall of Fame ? Participez au sondage ! Vote Hall of Fame 2016

     


    votre commentaire
  •  

    BOBBY FISCHER

     

    Robert James Fischer, dit Bobby Fischer (1943-2008) est un joueur d'échecs américain, naturalisé islandais en 2005. Champion des États-Unis à quatorze ans en 1957-1958, il devint champion du monde en 1972 en remportant, sur fond de guerre froide, le « match du siècle » à Reykjavik contre le Soviétique Boris Spassky. Il contribua de façon décisive, par ses revendications lors des tournois, à l'amélioration de la condition de joueur d'échecs professionnel, tant du point de vue financier que de l'organisation matérielle des tournois.

     

    Après s'être retiré de toutes les compétitions en 1972, Fischer disputa en 1992, à Sveti Stefan et à Belgrade, pendant les guerres de Yougoslavie, un match revanche contre son adversaire de 1972, Boris Spassky, en violation de l'embargo proclamé par le département d'État américain. Menacé de poursuites par son pays, il termina sa vie en exil ; d'abord en Hongrie, puis au Japon, de janvier 2000 à mars 2005, et enfin en Islande, de 2005 à 2008. Il y multiplia les déclarations antisémites et anti-américaines.

     

    Entré au Chess Hall of Fame en 2015.

    Vote Hall of Fame 2016

     Pour en savoir davantage : Fischer sur Chess One 


    votre commentaire
  • MAIA TCHIBOURDANIDZE

     

    Maïa Tchibourdanidzé (née en 1961) est une joueuse soviétique et géorgienne.

     

    Elle s'avère être une compétitrice redoutable en finissant 2e au tournoi interzonal féminin de Tbilissi en 1976, se qualifiant pour le tournoi des candidates. Elle surprend les commentateurs en gagnant tous les matchs jusqu'à la finale des candidates, où elle se défait d'Alla Kushnir 7½-6½, parvenant ainsi au match contre la championne du monde en titre Nona Gaprindashvili, qu'elle bat à Pitsunda 8½-6½.

     

    Elle défend son titre à quatre reprises avec succès :

     

    contre Nana Alexandria à Borjomi/Tbilissi en 1981 (8-8),

    contre Irina Levitina à Volgograd en 1984 (8-5),

    contre Elena Akhmilovskaya à Sofia en 1986 (8½-5½),

    contre Nana Ioseliani à Telavi en 1988 (8½-7½).

     

    Maïa Tchoubourdanidzé est finalement détrônée par la Chinoise Xie Jun à Manille en 1991 (8½-6½).

    En 1984, elle est la deuxième femme à obtenir le titre de grand maître international, après Gaprindashvili.

     

    Entre 1978 et 2008, Tchibourdanidzé remporte 9 fois l'Olympiade d'échecs, cinq fois avec l'URSS et quatre fois avec la Géorgie. Sur cette période, ses performances lui valent 15 médailles individuelles, dont six d'or. 

     

    En novembre 2010, elle est la 15e joueuse mondiale avec un classement Elo de 2 502 points. C'est la joueuse la plus âgée du top 100.

     

    Entrée au Chess Hall of Fame en 2015.

    Vote Hall of Fame 2016

     


    votre commentaire
  • NONA GAPRINDASHVILI

     

    Nona Gaprindashvili (née en 1941) est une joueuse soviétique puis géorgienne.

     

    En 1961, à l’âge de 20 ans, elle gagne le tournoi des candidates et affronte, pour le titre de championne du monde, la Russe Elisabeth Bykova. Elle l’emporte facilement l'année suivante (+7 -0 =4) et devient championne du monde féminin.

    Elle va défendre victorieusement son titre en battant Alla Kushnir par trois fois en 1965, 1969 et 1972, puis Nana Alexandria en 1975. Elle surclasse sa génération, mais perd finalement son titre en 1978 contre Maia Tchibourdanidzé (+2 -4 =9).

    Gaprindashvili a remporté cinq fois le championnat d'URSS d'échecs féminin.

     

    Elle est la première femme a obtenir le titre de grand maître international de la Fédération internationale des échecs en 1978.

     

     

    Entrée au Chess Hall of Fame en 2015.

     Vote Hall of Fame 2016


    votre commentaire